Rendez-vous le samedi 20 avril à 17 h à la Plume Noire
Aux Etats-Unis, depuis déjà plusieurs années une offensive transphobe à visée exterminatrice est en cours. De nombreux Etats adoptent des lois de plus en plus réactionnaires et violentes, forçant les personnes trans à fuir. En France, cette offensive fasciste est relayée par des groupes spécialisés dans la haine transphobe comme l’Observatoire de la Petite Sirène, et par Les Républicains, qui ont déposé le 19 mars au Sénat un projet de loi pour interdire les transitions des mineurs. A terme, nous savons que c’est l’ensemble des personnes trans qui est visé, comme le laissent déjà entendre les promoteurs de cette loi. Chaque jour, la contre-offensive devient plus urgente.
Contrairement à ce que voudraient nous faire croire les réactionnaires de tous bords, ce n’est pas la transition de genre en elle-même qui rend malheureux, c’est la transphobie institutionnelle, médicale, familiale et sociale qui met en danger les personnes désirant changer de sexe. La transition est perçue comme une transgression par l’ordre patriarcal, transgression qu’il s’agit de réprimer et d’invisibiliser.
Ainsi la transphobie, parce qu’elle est systémique, mène à la précarité face au logement et au travail. Ainsi de nombreuses et nombreux trans en début de parcours sont rejeté·es par leur famille ou, en dépendance matérielle d’un foyer discriminant, n’ont pas accès au RSA. Or il est essentiel pour pouvoir aborder sereinement une démarche de transition d’avoir des conditions matérielles stables. La précarité face au logement et à l’emploi est bien plus grande chez les personnes trans par rapport au reste de la population. Cela accroît les risques de dépression et de pensées suicidaires, vécus par beaucoup, alors qu’ils et elles sont totalement ou en partie isolé·es de leurs cercles sociaux.
Depuis sa fondation en 2019, l’Union communiste libertaire est engagée contre la transphobie. Lors de son IIe congrès, en novembre 2023 à Angers, elle a précisé son analyse, son positionnement, et le sens de son soutien aux luttes trans dans le texte « pour une contre-offensive trans ». Elle y appelle notamment à organiser un front large de lutte contre la transphobie, avec l’ensemble du mouvement social. Fondée en 2021 à Tours, l’Organisation de Solidarité Trans est devenue nationale en octobre 2023. Elle lutte sur deux axes complémentaires. Elle est une organisation d’entraide, qui organise la solidarité trans, et de lutte politique, participant aux luttes féministes, sociales, syndicales.
L’UCL Lyon et l’OST vous invitent à une discussion sur l’urgence de la contre-offensive trans le samedi 20 avril à 17 h à la Plume Noire. Nous commencerons par un arpentage du texte de l’UCL, avant de discuter avec l’Organisation de Solidarité Trans de l’offensive transphobe en cours, et des perspectives de lutte pour ne pas la laisser faire.